Le jeudi 3 octobre 2024, l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes (ARCEP) a présenté les résultats de sa campagne nationale sur la qualité de service (QoS) offerts par les opérateurs de téléphonie mobile lors d’une réunion au siège de l’institution à Lomé.
L’événement s’est tenu en présence de représentants d’associations de consommateurs, telles que LCT, ACT et MMLK, ainsi que des représentants des opérateurs téléphoniques Moov Togo et Togocom.
Présenté par le directeur général de l’ARCEP, Michel Yaovi GALLEY, le rapport contient les résultats détaillés de la campagne qui a été réalisée dans 94 localités.
Vue partielle de l’assistance
L’évolution de la conformité des services (internet, voix) a été scrutée par l’instance.
Même si l’ARCEP reconnaît la volonté affichée par les deux sociétés d’améliorer la qualité de leurs services, elle dénote tout de même le manque d’innovation dans la conception et la fourniture des offres mobiles.
« Il n’y a aucune approche innovante et novatrice dans la fourniture des services mobiles au Togo. De la 2G jusqu’à la 4G actuellement, on continue de concevoir les offres comme il y a 10 ans », a déclaré Michel Yaovi GALLEY, DG de l’ARCEP, qui a rappelé que les besoins des consommateurs évoluent considérablement.
Il a également reproché aux opérateurs de vendre des appareils, (une pratique qui n’existe plus dans d’autres pays) au lieu d’adopter des modèles économiques centrés sur l’utilisation des services.
L’autre point du rapport concerne les tarifs élevés pratiqués par les deux opérateurs de téléphonie mobile. Michel Yaovi Galley a rappelé que les tarifs au Togo restent parmi les plus chers de la sous-région et que, depuis un an et demi, Moov Africa Togo et Togocom n’ont pas revu leurs prix, contrairement aux autres pays voisins qui ont ajusté leurs tarifs.
Il a également fait savoir que son instance est limitée dans sa capacité d’agir directement sur les prix en raison du cadre juridique en vigueur, qui accorde une certaine liberté tarifaire aux opérateurs.
« Nous ne pouvons, pour le moment, que publier des rapports pour dénoncer la cherté des prix, comme nous le ferons encore bientôt, pour montrer que les tarifs au Togo restent élevés », a-t-il soutenu.
« Il faut vraiment bousculer les opérateurs pour qu’ils cessent de se reposer sur leurs acquis et qu’ils ne cessent d’améliorer leurs prestations », a-t-il lancé finalement à l’endroit des associations de défense des consommateurs présentes dans la salle.
Au sortir de cette présentation, SOGADJI Emmanuel, responsable de la Ligue des Consommateurs du Togo (LCT) a souligné la dynamique positive chez les deux opérateurs, bien que des disparités subsistent sur certains aspects.
E.V
