Même si on la savait inéluctable, vu les résultats obtenus, la démission du sélectionneur des Eperviers a mis du temps à se formaliser. C’est chose faite depuis le 12 avril 2021. Soulagement pour certains, inquiétudes pour les autres qui se demandent ce qui a pu réellement amener le technicien français, jadis intouchable à rendre le tablier. En d’autres mots, où est le piège ?
Que cachent ces discussions avec les autorités sportives togolaises entamées depuis plusieurs jours déjà et qui n’ont abouti et été annoncées que le 12 ? Son remplaçant bénéficier a-t-il des mêmes moyens que le sortant ? Quelle est la contrepartie pour le football national ? Bref, la question de l’avenir de la sélection fanion se pose avec acuité.
Simple démission ou une carte stratégique ?
Arrivé sur le banc des Eperviers en Avril 2016, Claude le Roy venait de boucler cinq années aux commandes de cette sélection nationale avec un bilan peu élogieux. Décrié par le public sportif togolais pour ses résultats (35 matchs dont 19 officiels pour 9 victoires, 12 matchs nuls et 14 défaites ; deux CAN ratées), l’ex sélectionneur avait aussi des relations quelque peu tumultueuses avec les techniciens locaux, la presse locale, et même la FTF. Même s’il déclare aujourd’hui avoir entretenu de bonnes relations avec tout le monde, et avoir mis fin à certaines pratiques douteuses autour de la sélection.
Il évoque déjà l’avenir de la sélection, et donne même des indications sur les futurs joueurs de cette sélection, à telle enseigne que l’on se pose la question de savoir si ce n’est pas un retrait stratégique. Claude le Roy quitte la sélection nationale mais reste maître des graines du Togo. Situation qui conforte ses détracteurs dans leur opinion à savoir que l’ex sélectionneur risque de tirer encore toutes les ficelles, avec un nouveau rôle de Super DTN. Tout devrait dépendre de la personnalité et de la notoriété du successeur.
De grandes attentes à combler
Les Eperviers occupent actuellement une modeste 133ème place au classement FIFA. Un net recul depuis 2016. Aujourd’hui, le public togolais attend à nouveau des résultats, même s’il n’est pas dupe et sait qu’il faut rebâtir. Mais avec qui et comment ?
Pour un ancien international togolais, le prochain sélectionneur des Eperviers doit être « un coach qui connait bien le football togolais, qui a une éthique, qui reste droit dans ses bottes, capable de débloquer les fonds vu que la fédération n’a pas encore son propre budget ». A cela s’ajoute selon plusieurs autres, le niveau de formation, le caractère du nouveau pour recréer l’union autour de la sélection puis la compétence.
Quel profil pour le nouveau sélectionneur des Eperviers ?
C’est le sujet de discussion prioritaire dans le landernau du football togolais. Les uns penchent pour un staff local togolais. Les plus cités alors sont Abalo Dosseh, Nibombé Daré, Agassa Kossi ou même d’autres entraineurs togolais vivant à l’étranger et pas très connus du public togolais. Les autres restent sceptiques quant aux compétences et aux qualifications des entraineurs togolais, et portent leur choix sur un entraineur étranger mais qui soit un fils d’Afrique.
Pour une troisième catégorie, la sélection togolaise devra continuer avec un expatrié pour avoir le temps de préparer la relève avec un entraineur local, cela éviterait de se retrouver dans la situation actuelle. Voici donc, autant de questions et de spéculations qui tiennent le public sportif togolais en haleine, et qui font qu’il se demande ce que cache ce « vrai-faux » départ du sélectionneur national, et où serait le piège.
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