Du haut de ses 15 ans, Moïse KOUAME s’est qualifié ce mercredi pour les ¼ de finale du tournoi junior de Roland Garos.
Un talent précoce
Venus au tennis il y a 6 ans pour imiter une de ses sœurs aînées, son frère Michael et lui sont tout d’abord détectés par la ligue du Val-d’Oise avant de faire leur chemin dans le système français. Né en 2009, le Français d’origine camerounaise (mère) et ivoirienne (père) est le plus jeune joueur à se qualifier pour les quarts de finale des juniors garçons.
Moise KOUAME actuellement coaché par Joan LeMEE fréquent aussi le centre de Patrick Muratoglou où il s’entraine avec les meilleurs et s’entraîne avec les meilleurs. “Travailler avec Medvedev et Norrie, ça m’a apporté beaucoup d’expérience. J’ai pu comparer mon jeu au leur, voir mes limites.”
Classé seulement au 147è rang mondial chez les Juniors, il réalise deux véritables exploits en éliminant tour à tour le Roumain Luca Preda, 18 ans et 5e joueur mondial Reda Benani le Marocain 17è mondial chez les juniors. « Le public m’aide à hausser mon niveau. C’est un rêve, c’est immense. Je n’arrive même pas à croire que je suis à Roland-Garros. Dans mon pays, chez moi… C’est monstrueux ».
Maman se charge de tout !
Consciente du talent de ses garçons, Cécile leur maman n’hésite pas à prendre les choses en main. C’est ainsi qu’elle décide d’emmener toute la famille à Paris pour se rapprocher des centres d’entrainement. Ils s’installent dans un appartement dans le 15ème arrondissement de Paris.
Afin de mieux s’occuper des garçons dont elle est à la fois Kiné, professeur à domicile, coach, elle s’inscrit à une formation d’aide-soignante en vue de travailler la nuit de mener de front ses deux activités. Ils sont alors en classe de 5è pour Michael et CM1 pour Moïse.
Comme les sœurs Williams
L’histoire des frères KOUAME n’est pas sans rappeler celle des sœurs Williams. « On compare souvent avec d’autres fratries, mais ça reste avant-tout des passionnés qui croient en eux avec conscience des étapes à franchir », assure la maman. Et d’ajouter « Le plus important est qu’ils soient heureux. Ils sont conscients d’avoir une vie à part. Je n’ai pas envie qu’on leur mette de la pression. On sait que tout peut s’arrêter… ou devenir une belle histoire. »
Pour Moïse KOUAME, les choses sont claires dans sa tête “J’espère devenir N°1 mondial. Je veux être en haut de l’affiche, faire comme Yannick Noah, voire plus”. Et cela pourrait commencer dès cette année à Roland-Garros.
Tony Dee.