« Ils ne nous ont pas payé, ils ne prennent plus nos appels » ainsi s’exprimait l’haltérophilise Ghanéenne, Winnifred Ntumi sur une radio FM de son pays, le 18 avril 2024.
En effet, l’athlète déclare ne pas être la seule à ne pas avoir perçu à date les primes promises par le Ministère des sports du Ghana. Ainsi des athlètes et non des moindres vivraient la même situation. « Nous les athlètes, toutes disciplines confondues, n’avons pas eu de leurs nouvelles depuis lors. Des fois quand j’appelle, il ne décroche même pas ».
Au-delà de la situation de frustration dans laquelle elle se trouve, Winnifred Ntumi, ne comprend pas pourquoi le traitement à l’issue des jeux Africains d’Accra est différent de celui des Jeux de 2019 au Maroc. A l’époque, à peine la compétition terminée, les athlètes ont perçu leurs primes. De plus, elle estime que les athlètes ayant réalisé ces performances à domicile comme elle à l’instar de Rose Amoanimaa Yeboah, vainqueur de la médaille d’or au saut en hauteur (1m90) le mardi 19 mars 2024 sur la piste du stade de l’Université du Ghana devraient rendre plus fières les autorités et non le contraire.
Il faut savoir que Winnifred Ntumi a raflé trois médailles dans sa discipline, 1 médaille d’or et deux médailles d’argent. Si l’on s’en réfère aux promesses du ministère ghanéen des sports, de primer chaque médaille d’or à 3 000 $ et chaque médaille d’argent à 2 000 $ et chaque médaille de bronze à 1 000 $, l’Etat ghanéen resterait devoir à cette athlète la modique somme de 7 000 $. Combien d’autres athlètes souffrent-ils en silence de ce manque de considération et de reconnaissance dans leurs pays ? On se souvient qu’au lendemain de sa victoire, elle avait déjà déclaré à la presse avoir été obligé d’utiliser son propre maillot lors de la compétition, ceux fournis par son staff étant inadaptés. Est-ce une punition de l’autorité ? Winnifred Ntumi a eu le courage de le dénoncer et d’appeler à l’aide. Les autres devraient peut-être en prendre de la graine.
Tony Dee.