Lorsque le club Amis du Monde participa au tournoi de l’UFOA qualificatif pour la phase finale de la première ligue des champions féminins, alors que les joueuses n’avaient pratiquement pas de compétition dans les jambes, les questions et les postures fusèrent de partout. Mais surprise, la participation fut plus qu’honorable. De Quoi je me mêle ?
Sama Koudjoukalo, 1ere réalisatrice togolaise
Lorsque quelques mois plus tard, la FTF organisa le championnat national féminin de football, les détracteurs de ce football féminin s’en donnèrent à cœur joie, prédisant que, comme d’habitude il n’irait pas jusqu’au bout. Puis, on critiqua le nombre insuffisant de matches et même la formule de la compétition. Mais, de Quoi je me mêle ?
Lorsque le gala des récompenses à Kpalimé « oublia » le football féminin, plusieurs interprétations et plusieurs explications sont données. Où se trouve la vérité ? De Quoi Je me mêle même au juste ?
Lorsque vint la participation aux éliminatoires de la CAN Maroc 2022, ils s’en s’ont donnés encore à cœur joie, les détracteurs du sport féminin, et du football féminin togolais en particulier. Ici et là des commentaires sarcastiques fusèrent.
Puis, sans faire de bruit, elles ont mûri ces joueuses, elles ont rugi telles des Lionnes face à Sao Tome les décourageant même de jouer le match retour à domicile. Le message était envoyé ! De quoi je me même donc ?
Puis, vint le Gabon et ce match aller où l’on découvrit enfin le vrai visage de ces filles, dont la principale qualité n’était certes pas leur technique, mais quel courage, quelle abnégation et un mental qui refuse l’échec !
Puis, on découvrit le travail effectué par Kaî Tomety vouée aux gémonies et violemment critiquée !
Puis, vint le soutien et les encouragements de Madame la Ministre des Sports, puis ceux des anciennes joueuses et du président de la FTF…
Yaya Takiyatou, auteur du but victorieux
avant ce match retour. Le ton était donné !
Aujourd’hui, Sama Koudjoukalo, Amouklou Amé Lilah (digne fille de son père), Yaya Takiyatou, Tassa Awuissi et leurs copines entrent dans l’histoire. Elles ont gagné le droit au respect. Mais le plus dur reste à faire.
Les exploits, les Togolais en sont capables. Mais travailler pour confirmer et performer sur la durée, beaucoup moins.
Aujourd’hui, les récupérations et/ou tentatives de récupération de cette qualification fuseront de toutes part, mais sachons raison garder en faisant les bons choix et en récompensant les vrais acteurs de ce succès qui porte haut le drapeau togolais, à savoir les joueuses.
Comme le disait John Fitzgerald Kennedy, « la victoire a cent pères, mais la défaite est orpheline ». De quoi je me mêle donc ?
Tony Dee.
