Les acteurs du football au Togo sont appelés le 25 janvier 2020 à élire une nouvelle équipe dirigeante à la fédération togolaise de football. Depuis cette annonce, les listes de candidatures arrivent à la commission électorale. Pourtant, une question semble secouer le microcosme du football togolais, à telle enseigne que certains y perçoivent les signes annonciateurs d’une nouvelle crise !
Qui a droit de vote ?
En effet, qui doit voter, qui ne doit pas voter ? et pourquoi ? Bref, la question du corps électoral se pose avec acuité. A en croire les déclarations çà et là, les préconisations des statuts de la FTF (à la norme FIFA) actuellement en vigueur, n’est aucunement respecté actuellement …. sic !
Le premier candidat déclaré pour ces élections à la fédération togolaise de football, Hervé PIZA, avec la liste « Notre Football » est intransigeant sur ce corps électoral. En effet lors de l’annonce officiel de sa candidature, l’ancien vice-président de la FTF a demandé des clarifications à la commission. A en croire cette dernière, le corps électoral n’est composé actuellement que de trois (3) membres : l’association des anciens joueurs, celle des entraîneurs et celle des arbitres.
Ainsi, seules ces trois associations ont à ce jour qualité à participer au congrès en tant qu’électeurs en vertu de l’article 25 des statuts de la FTF adoptés le 20 janvier 2016. De plus, on se rappelle que la commission dirigée par Me Darius Atsoo, a le 16 décembre dernier, envoyé un courrier aux clubs et associations les invitant à régulariser leur situation, en vertu de l’article 13 et du paragraphe 2 des dispositions transitoires des statuts de la FTF, qui disposent que « les membres actuels de la FTF ont deux ans à partir de l’entrée en vigueur des présents statuts, pour se mettre en conformité avec les obligations mentionnées à l’article 13 des présents statuts, à défaut de quoi ils perdront automatiquement leur qualité de membres de la FTF ».
C’est donc de facto, une confirmation que seules les trois associations ont aujourd’hui la qualité de membres de la fédération et, ont donc légitimement le droit de se prévaloir de la qualité d’électeurs.
Comment régler le cas des clubs et des Ligues ?
Mais alors, quid des acteurs principaux de ce football que ce sont principalement les clubs, et à un degré moindre les Ligues ? Ces deux entités on se rappelle constituaient le socle du corps électoral. Pour retrouver ce droit, il devient urgent pour eux de se mettre en règle avant le 26 décembre 2019, date de clôture du dépôt des dossiers de candidature précise la commission, afin de devenir membres de la fédération et permettre aux différents candidats de faire leurs jeux d’alliances.
Si pour les clubs, c’est envisageable, cela relève de l’utopie en ce qui concerne les Ligues. En effet, elles n’ont en gros qu’une semaine pour organiser un congrès constitutif leur permettant d’avoir un récépissé, indispensable à la justification de leur existence officielle, donc leur régularisation.
Vers l’exclusion des Ligues du prochain vote ?
Mieux, ces ligues doivent être constituées par des districts qui eux-mêmes n’ont pas encore d’existence juridique. Aujourd’hui, force est de constater que le temps est vraiment très court, et qu’y arriver relèverait du miracle ! Mais wait and see… le génie togolais est capable de miracle ! Et surtout rien n’est impossible pour les togolais.
Toutefois, après avoir tant soit peu stabilisé la situation du football togolais, et repris un rythme quasi régulier du championnat d’Elite, il serait dommageable que pour des raisons de non-conformité, de non-respect de ses propres textes, le Comité Exécutif de la FTF s’enlise vers une nouvelle crise, un nouveau Comité de Normalisation, etc…
Le risque est très grand de voir les instances dirigeantes du football africain et mondial s’impliquer à nouveau dans la gestion du football togolais… Alors le corps électoral, la nouvelle pomme de discorde, ou la nouvelle épée de Damoclès ?
PatDogb.
https://www.ahouevi.net/football-congres-ftf-le-corps-electoral-la-pomme-de-discorde/
Wait and see.