Alors que le 30e tour international cycliste du Togo est à deux étapes de se refermer, la concurrence bien entamée entre maliens et burkinabés, semble arriver à terme ; tant le Mali, mis sous pression dès la première étape de la compétition, retourne spectaculairement la situation en sa faveur.
En positionnant trois de ses ténors (Diarra Siriki, maillot jaune, Yaya Diallo, son dauphin et Tiemoko Diamoutene, le troisième) aux premières places du classement général du tour, à 6 minutes 27 secondes du premier burkinabé Saturnin Yameogo, le Mali file royalement vers un deuxième titre consécutif sur le tour du Togo.
Même si chacune des deux équipes totalise trois victoires d’étape en sept courses ; la France s’étant incrustée entre les deux rivaux.
Victoire stratégique des maliens dans les montagnes de Badou
C’est sans doute lors de la sixième étape, la plus compliquée de l’épreuve, dans les montagnes de Badou sur un parcours montant, descendant et serpentant de 90 km 400 que les coureurs maliens ont réalisé le tour de force.
Réputés comme d’excellents rouleurs et sprinters, le capitaine d’équipe Yaya Diallo et ses amis se sont aussi révélés comme d’excellents grimpeurs et de vrais descendeurs dans les descentes rapides et dangereuses des pittoresques montagnes de Badou.
C’est à juste titre qu’ils relèguent sur cette fameuse étape empochée par Yaya Diallo, les premiers burkinabés, les frères Ilboudo (Soumaila et Mohamadi) à 2 minutes derrière. Un chrono qui impactera de façon capitale, le classement général.
Et pourtant…
Yaya Diallo et le Mali, au fond du gouffre reviennent de très loin
Après la première étape enlevée à Mango par Saturnin Yameogo, le tenant du titre Yaya Diallo était relégué à plus de 8 minutes derrière le maillot jaune après avoir été sanctionné et amendé à la suite d’une chute que le malien a provoqué. Un écart qu’il réduit de de 8minutes 38 à 2 minutes 30.
Sacrée performance au mental qui lance la conquête progressive du maillot détenu par Diarra Siriki avec un avantage matelas sur les burkinabés bien résignés au sortir de la septième étape. Celle de Kpalimé.
Diarra Siriki , maillot jaune
A ce jour, sauf tremblement de terre, le Mali du champion sortant Yaya Diallo enchaînera un deuxième sacre, surtout avec le capitaine propulsé pour prendre le maillot jaune. Même si le vainqueur du jour Tiemoko Diamoutene affirme que : « le porteur du maillot importe peu. L’essentiel reste le Mali. »
D.A.
