72 heures après la fin du 30e Tour cycliste international du Togo, remporté par le Mali, le président de la Fédération Togolaise de Cyclisme, Djabigue Baitian, dresse un bilan teinté de satisfaction et d’espoir.
Sur l’organisation…
« Nous éprouvons un sentiment de joie et de satisfaction », déclare Djabigue Baitian, qui se félicite d’avoir relevé le défi logistique et technique de cette édition anniversaire. Organisée en neuf étapes, la 30e édition du Tour du Togo n’était pas gagnée d’avance, mais elle a tenu toutes ses promesses.
« Le pari de faire de la 30ème édition une édition parfaite, une édition à neuf étapes… aujourd’hui, c’est fait et donc nous pouvons être fiers. »
Sur les résultats techniques…
Sur le plan sportif, la sélection togolaise est passée tout près d’un exploit, notamment grâce à Tchalem Nyouleleng, l’un des grands animateurs de cette édition. Si aucune étape n’a été remportée, la performance individuelle du coureur reste un motif de satisfaction.
« Nos prévisions étaient de gagner une ou deux étapes. Aujourd’hui, nous les avons ratées du bout des doigts. Tchalem Nyouleleng n’a été rattrapé qu’à 5 km de l’arrivée, par défaut de matériel qui ne répond pas à la norme. »
Malgré ces déceptions, le Togo s’adjuge deux maillots distinctifs : le vert des sprints intermédiaires et le maillot à pois des meilleurs grimpeurs, tous deux enlevés par Tchalem Nyouleleng.
« Nous nous contentons des maillots verts et à pois… Je suis satisfait de cela parce que c’est la première fois depuis des années que ça nous arrive. »

Tchalem Nyouleleng et Baitian Djabigue
Les perspectives…
Pour la FTC, l’avenir passe par la formation et l’amélioration du matériel. Des efforts sont déjà en cours avec l’appui de l’Union Cycliste Internationale (UCI), notamment pour renforcer les compétences des jeunes cyclistes togolais.
« Nous avons un manque : la formation. Mais nous travaillons avec l’UCI pour pouvoir apporter le nécessaire à nos jeunes. »
Sur le plan logistique, des avancées notables sont enregistrées : 12 vélos professionnels ont été acquis pour l’équipe masculine, ainsi que 6 vélos semi-professionnels pour la sélection féminine. L’instance fédérale travaille également à obtenir des stages à l’extérieur pour ses cyclistes, dans le but de les aguerrir.
« Le travail sérieux que nous sommes en train de faire porte des fruits. Nous allons nous remettre au travail pour hisser le cyclisme sur le toit africain, pour démontrer que le Togo n’est pas une petite nation. Nous prenons donc rendez-vous sur la prochaine édition du tour en vue des résultats probants ».
D.A.
