« L’athlétisme a de l’avenir en Afrique, les talents sont chez nous » l’expert IAAF et de la Confejes, Antony Koffi a la foi. Formateur principal du dernier club Confejes de Lomé, l’ivoirien estime que l’athlétisme doit être aujourd’hui une science qu’il faut dompter.
En effet, pour lui, Il est temps que l’Afrique évite les complexes. « Nous avons les talents, aujourd’hui, nous avons une médecine du sport qui a évolué, nous avons des compétences pour faire progresser nos athlètes. Moi ma philosophie c’est montrer au monde entier qu’on peut rester chez nous en Afrique, avec nos moyens et avoir les mêmes résultats que les autres » a-t-il avancé.
Antony Koffi est sans nul doute, le seul faiseur des champions de la discipline sur le continent. Apres Amantle Montsho du Botswana, championne du monde en 2011 sur 400 mètres, la seule athlète botswanaise de l’histoire, hommes et femmes confondus, à avoir remporté un titre mondial ou olympique, il y aura à l’actif de l’Entraineur puis Directeur Technique du High Performance Training Center de l’IAAF de Dakar de 2003 à 2017, Marie Josée Ta Lou et Arthur Cissé Gué. Il confirme qu’il est avant tout un gagneur, philosophie et mental qu’il arrive à transmettre à ses poulains, qui aujourd’hui sont dans le top dix mondial.
Aussi; pour M. Koffi, la question de sports étude ne doit être rangée sous aucun prétexte. La confejes est dans la dynamique depuis 3 ans avec des bourses sport et étude pour les jeunes. « L’après carrière est très important pour nous. Dans le haut niveau, seuls ceux qui ont commencé jeunes et qui sont dans le top dix ou vingt de leurs spécialités finissent bien leur carrière sans gène ». Et de poursuivre : « l’athlétisme n’est pas le football, mon conseil pour les jeunes qui arrivent et surtout aux encadreurs, c’est d’encourager l’école ».
En ce qui concerne la forme des athlètes, en homme averti, le coach Koffi insiste sur le respect des étapes à la reprise effective des séances d’entrainement. « Je voudrais demander aux entraîneurs et aux athlètes de ne pas se précipiter en brulant les étapes en voulant vite retrouver la forme car il y a un grand risque de blessures ».
Certes, 2020 a été une année difficile pour le monde du sport en raison de la pandémie de la covid 19. Mais, le plus important selon lui, ce sont les objectifs de chaque athlète et du niveau atteint avant l’arrêt des entrainements. Plusieurs athlètes ont été privés de compétitions durant une longue période pour raison de blessures ou de suspension et ils ont pu revenir à leurs top niveaux en remportant des titres de champion du monde et en réalisant des records. Cela, parce qu’ils ont pris le temps nécessaire. Antony Koffi ne nous contredira pas si l’on cite un adage de son pays pour conclure : « C’est parce qu’on est pressé qu’il faut aller doucement ».
PatDogb.