Le marathonien Kényan Brimin Kipkorir Misoi a écopé d’une sanction de cinq ans après un contrôle antidopage positif. L’Unité d’intégrité de l’athlétisme (AIU) l’a confirmé à travers un communiqué publié ce 1er avril 2025.
Une enquête approfondie
L’échantillon de Kipkorir, prélevé lors d’un contrôle de routine au Kenya en novembre 2024 a révélé un résultat anormal. Trois semaines plus tard, le laboratoire accrédité de l’Agence Mondiale Antidopage (AMA) à Lausanne a détecté du furosémide, un diurétique interdit. En février 2025, une analyse complémentaire a confirmé la présence de l’EPO, une hormone qui booste artificiellement l’endurance.
Averti en décembre 2024, Kipkorir devait fournir une explication avant le 6 janvier 2025. Il n’a pas répondu. L’AIU a donc aggravé la sanction, passant de deux à cinq ans de suspension pour « circonstances aggravantes ». La sanction est effective depuis le 17 février 2025, date de sa suspension provisoire.

À 35 ans, Kipkorir Misoi était une figure du marathon. Il avait remporté des médailles à Francfort (2022, 2023) et à Sydney (2024) avec un record de 2h06’18’’. Son meilleur chrono, 2h04’53’’, réalisé en 2023, le plaçait parmi l’élite. Désormais, tous ses résultats depuis novembre 2024 sont annulés.
« Disqualification des résultats de l’athlète depuis le 22 novembre 2024, avec toutes les conséquences qui en découlent, y compris la perte de toutes médailles, titres, récompenses, points, prix, gains et indemnités de participation. » peut-on lire dans le communiqué de l’AIU.
L’AIU a aussi suspendu l’Éthiopienne Alemtsehay Asefa pour deux ans après trois manquements à ses obligations de localisation.

Alemtsehay Asefa
Ces nouvelles affaires de dopage renforcent les inquiétudes autour de l’intégrité du marathon, notamment au Kenya, pays régulièrement touché par ce fléau.
E.V.
SOURCE : AIU Twitter
