Falak AYEVA (F.A), née le 3 avril 1993, est bien plus qu’une simple joueuse de volleyball sociétaire de l’AS OTR. Passionnée de sport et d’art, elle est également promotrice d’événements culturels et sportifs, avec une mission claire : faire briller le volleyball et inspirer la jeunesse Togolaise.
Dans cet entretien exclusif, elle nous dévoile son parcours, ses rêves et son engagement pour le sport.
Ahouevi : Présentez-vous à nos lecteurs ?
F.A : Je suis Falak AYEVA, une passionnée de sport, de l’art. J’ai grandi entre le football et le volleyball, avant de me consacrer pleinement à ce dernier. Aujourd’hui, je suis à la fois joueuse de volleyball et promotrice d’événements sportifs et culturels. Un de mes projets phares est Speak pour la vie au-delà du filet, un événement qui combine sport et sensibilisation. En plus de cela, je suis également slameuse.

Falak en train de slamer lors de l’activité éducative et sportive du CNO-Togo sur l’égalité genre et inclusion à travers le sport
Ahouevi : Parlez-nous de votre parcours dans le volleyball ?
F.A : J’ai découvert le volleyball à l’école primaire, à 11 ans, mais à l’époque, c’était plus un jeu parmi d’autres. C’est grâce à l’influence de mon père que je me suis d’abord intéressée au football, que j’ai pratiqué jusqu’à mes 22 ans. Ce n’est qu’à ce moment-là que j’ai plongé sérieusement dans le volleyball, un sport qui m’a séduite par son dynamisme, son esprit d’équipe et son exigence technique. Le volleyball est une véritable école de vie pour moi. Il m’a appris la discipline, la communication et l’importance du collectif. Mon but aujourd’hui est de créer des espaces où les volleyeurs peuvent s’exprimer et grandir ensemble.
Ahouevi : À quoi ressemble une journée type pour vous en tant que volleyeuse ?
F.A : une journée type pour moi, c’est d’abord un réveil tôt avec un bon échauffement. Ensuite, des exercices spécifiques qui incluent la réception, les passes, les attaques, soit un entraînement physique pour renforcer mon endurance. Et il y a aussi le travail tactique avec l’équipe, les matchs d’entraînement et bien sûr la récupération avec des étirements et une bonne alimentation. Quand je prépare un tournoi par exemple, je double d’intensité, des entraînements et je veille encore plus à ma préparation mentale.

Falak lors d’um match du championnat Togolais de Volleyball
Ahouevi : Comment voyez-vous l’évolution du volleyball féminin au Togo ?
F.A: L’évolution du volleyball féminin au Togo, ce n’est pas encore ça. Mais il y a de plus en plus de talents et les joueuses sont motivées. C’est la chance qu’on a au Togo, l’amour de la discipline y est. Mais il reste encore du chemin à faire pour donner plus de visibilité et de soutien au volleyball féminin. Il faut plus de compétition, plus de moyens et une meilleure structuration des clubs. Je crois qu’avec du travail et de la passion, On peut faire grandir ce sport au Togo. Voilà ce que je peux dire.
Ahouevi : Quels sont les moments les plus mémorables de votre carrière ?
F.A : Chaque match a son histoire, mais ce qui me marque le plus, c’est l’esprit d’équipe et la capacité à renverser une situation difficile ensemble. Un des moments les plus mémorables a été lors de la compétition de la Zone 3 en 2021 à Lagos. Nous étions l’équipe la plus jeune du tournoi et nous avons pris des corrections sévères au début. Mais grâce à l’intervention de notre coach, Agolo Pana, qui nous a motivé à jouer avec plaisir et à donner le meilleur de nous-mêmes, nous avons non seulement gagné le trophée de l’équipe la plus jeune et fair-play, mais nous avons aussi gagné le respect des autres équipes. Ce fut une belle leçon : le sport, ce n’est pas juste une question de victoire, mais de progression et d’état d’esprit.
Ahouevi : Quel est votre plus grand rêve dans ce sport ?
F.A: Mon rêve est de voir le volleyball Togolais atteindre un niveau international, avec des opportunités concrètes pour les joueurs et joueuses de briller sur la scène mondiale. À mon niveau, je souhaite continuer à organiser des événements qui inspirent, qui rassemblent, et qui donnent du sens au sport.
Ahouevi : Un dernier mot à l’endroit d’Ahouevi et de ses lecteurs ?
F.A : Je tiens à remercier Ahouevi pour cette opportunité et pour son travail qu’il fait pour mettre en lumière le sport au Togo. Et aux lecteurs, je dirais : croyez en vos passions, travaillez dur pour elles, et surtout, jouez pour le plaisir et les valeurs que le sport apporte. Le volleyball, pour moi, c’est plus qu’un jeu, c’est une famille. Imaginez si vous vous donniez entièrement à ce sport.
Propos recueillis et retranscrits par E.V.