Le groupe Dékako qui allie musique traditionnelle et jazz se révèle au public
Permettre aux fils et filles de l’Afrique qui vivent de partout dans le monde « AFRIQUEMONDE » de se retrouver autour de la musique, tel est le but du Homeland Jazz Festival qui s’est tenu du 12 au 19 janvier 2020. Les amoureux du jazz ont eu droit à plusieurs concerts avec des musiciens venus des Etats unis, de Haïti, du Bénin, du Burkina Faso et du Togo. Les organisateurs ont fait découvrir le groupe Dékako lors du concert apothéose du 18 janvier 2020 dans les locaux de l’hôtel Ahoefa à Lomé.
C’est un groupe de jeunes musiciens résidents au Togo qui aiment le jazz et l’allient aux rythmes traditionnels. « Les accords modernes mélangés à la musique traditionnelle ne semblent pas très intéressants mais avec l’harmonie du jazz cela donne une autre dimension à la chose et cela devient très intéressant » déclare Anipa Komlan Dédéva alias Aklama.
Jhony Keys, basiste haïtien affirme que « le jazz est universel, la musique toute entière vient de l’Afrique alors on est né avec le rythme ». Cette pensée vient justifier ce choix de connecter le jazz et le traditionnel du groupe Dékako. Les retrouvailles de l’AFRIQUEMONDE au Togo par le canal du Homeland Jazz festival ont permis, non seulement de rapprocher les personnes mais aussi les cultures, les rythmes, et de renouer avec les sources de la musique en général et du jazz en particulier.
Aux côtés des célèbres acteurs du jazz comme Godwin Louis, Etienne Charles, Aaron Goldberg, Pauline Jean, Jhony Keys, Hawa Boussim, Jean Agbedanon, Aklama et son groupe Dékako ont retenu l’attention des spectateurs du concert jazz du 18 janvier. Dékako est un groupe de quatre jeunes jazzmen qui fait le pont entre le jazz classique et les sonorités traditionnelles togolaises.
En 2017, Dékako naît d’un amour de la percussion retrouvée par Anipa Komlan Dédéva alias Aklama devenu trompettiste. Dans sa démarche de redonner une autre sensation aux musiques togolaises en leur insufflant une touche d’harmonie du jazz, il fut rejoint par le pianiste ghanéen Kamarou puis deux autres amoureux du jazz dont Koffi le saxophoniste et un autre pianiste également virtuose des gongs et des castagnettes.
Dékako a fait découvrir aux mélo men présents à ce concert du Homeland Jazz Festival un percussionniste capable d’accorder en un coup de maître neuf tambours, un pianiste compositeur qui exécute aisément et tout seul toutes les sonorités togolaises (gazo, kamou, agbadja…) et la touche de douceur qui provient du saxophoniste, des gongs et des castagnettes.
A la fin du concert, la satisfaction des spectateurs venus célébrer le jazz (jeunes, adultes …) ne s’est pas faite attendre. Louis et Laurelle disaient avoir été agréablement surpris par la qualité des musiciens. « Il y avait du génie créatif dans ce qu’ils ont fait à partir des rythmes locaux, ils ont fait du jazz et c’est appréciable » affirmait Laurelle.
Les mélo men présents n’ont pas caché leur envie de voir cette initiative se répéter souvent avec une meilleure organisation que celle de cette première édition qui est finalement un coup d’essai réussi. La première édition du Homeland Jazz Festival est donc rentrée dans l’histoire ce 19 janvier 2020 après un tour de découverte du Togo et de la musique à Azanhoun (dans la région des plateaux).
AGBO love
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