Le 33e Mondial mini-basket s’est clôturé le lundi 21 avril à Bourbourg avec le sacre de l’équipe Belge de Namur. En finale, les jeunes Belges se sont imposés face à La Synergie de Montpellier, 34 à 21, au terme d’un match bien maîtrisé. Ils avaient déjà impressionné en demi-finale en éliminant les tenants du titre, Créteil (27#23). De leur côté, les Héraultais (Montpellier) avaient créé la surprise en battant successivement Kaunas, finaliste 2024, puis l’ASVEL, pourtant vainqueur en poule.
Avec 24 équipes U11 venues de France, mais aussi d’Allemagne, d’Italie, de Lituanie, de Serbie et du Liban, ce tournoi s’affirme comme une vitrine internationale du mini-basket.
Dix ans après la victoire d’un jeune Victor Wembanyama avec Nanterre, le rendez-vous continue de faire émerger les talents de demain.

Du cœur en tribune, du talent sur le terrain
Sur le bord du terrain, parents et passionnés ont été nombreux à suivre les rencontres avec enthousiasme.
Présent tout au long du tournoi, Yannick Dermeropian, passionné de basket, n’a pas caché son enthousiasme :
« Ce tournoi de basket à Bourbourg a été une grande réussite. On a vu des équipes très talentueuses venues de tous les horizons : non seulement de France, mais aussi de Belgique et d’autres pays. Il y a eu un bel état d’esprit pendant ces trois jours, et j’espère que cette dynamique se poursuivra chaque année. »
Il a aussi remarqué l’implication du public :
« Les parents étaient vraiment à fond, parfois même plus surexcités que les enfants ! Il y a eu quelques débordements, mais ils ont été recadrés à plusieurs reprises. Ça montre à quel point ils étaient engagés, mais dans l’ensemble, le tournoi s’est bien déroulé. C’est quelque chose de très positif. »
Côté terrain, les jeunes ont impressionné par leur créativité technique.
« Les enfants regardent beaucoup la NBA et essayent de reproduire les gestes qu’ils voient. Et souvent, ils y arrivent très bien. On a vu des gestes de grande classe, avec des changements de direction assez surprenants. Peut-être qu’une nouvelle forme de basket va émerger, car la créativité se renouvelle sans cesse… C’est comme ce qui s’est passé au saut en hauteur avec Dick Fosbury. Dans tous les sports, il peut y avoir de nouveaux gestes. C’est un éternel renouvellement, un recyclage permanent. Je pense que de nouveaux gestes vont apparaître… »
Trois mots pour résumer : engagement, persévérance, impact
Spéro ADOTE, parent très impliqué pendant le tournoi, de son côté, jette un regard plus éducatif sur l’événement.
« Trois mots me viennent spontanément à l’esprit : engagement, persévérance et impact. L’engagement, on l’a vu dans tous les matchs. Les enfants, malgré leur jeune âge, étaient extrêmement investis, focalisés sur le fait de donner le meilleur d’eux-mêmes pour atteindre leurs objectifs. »
Il souligne aussi leur ténacité face aux difficultés :
« On a vu beaucoup de persévérance, même ceux qui ont perdu revenaient la tête haute, avec l’envie de faire mieux. Et pour ceux qui gagnaient, il fallait aussi lutter contre la fatigue. Les enfants étaient vraiment impliqués pour finir dans la meilleure position possible… »
Enfin, il insiste sur les bénéfices durables de cette expérience.
« L’impact ne se mesure pas seulement dans les résultats, mais aussi dans le mental des enfants. Gagner leur donne confiance en eux, et ceux qui n’ont pas bien réussi apprennent à gérer l’échec. C’est important dans la construction personnelle. Ça les pousse à tirer des leçons et à revenir plus forts. »
Sur le rôle des parents, il conclut.
« J’ai trouvé l’engagement des parents étonnant. Ils faisaient tout pour que les enfants soient dans les meilleures conditions mentales, et ensuite, ils profitaient du jeu sans se focaliser uniquement sur le résultat. Ils ont été très fair-play, très présents. C’est une attitude qu’on devrait encourager bien au-delà du sport. »
À la fois compétition, école de la vie et vitrine du futur, le Mondial mini-basket de Bourbourg continue de grandir, porté par la passion des jeunes, l’engagement des familles et l’ambition d’un basket en constante évolution.
Propos recueillis par Mamina et retranscrits par Miss Darlix.

